Harzquer und Brocken Bahn

 

 

Nom HSB

Pays

Allemagne

Localisation

Massif du Harz
Année d'ouverture 1899

Ecartement

1000 mm

Longueur

88,1 km

Traction

Vapeur - Diesel

Carte de la ligne    Profil de la ligne

 

Nous voici donc sur la partie la plus fréquentée du réseau HSB. Nous allons commencer à explorer la ligne et ses antennes. Cependant, un problème dans la chronologie du voyage se pose à nous: faut il commencer la ligne à Nordhausen comme le désigne le point kilométrique 0 qui y est situé, ou faut il commencer la ligne à Wernigerode, aller jusqu'au Brocken et continuer la ligne ensuite? La question ne se posait pas il y a 10 ans mais, depuis lors, les choses ont changé. Et l'antenne du Brocken est devenue la ligne la plus fréquentée du réseau. La majorité des trains effectuant la relation Wernigerode - Brocken. Dilemme donc, mais c'est décidé, tournons nous vers l'avenir et décrivons le réseau comme il se comporte aujourd'hui.

Wernigerode

La gare de Wernigerode n'est jamais que le terminus de la ligne et le point de correspondance avec la DB. C'est aussi un petit dépôt du HSB. Il est facile d'y prendre le train grâce à ses grands parkings, mais ce n'est pas la gare la plus intéressante de la ville.


Wernigerode Westentor

C'est ici que se trouve les ateliers et le garage du matériel remorqué. Les manoeuvres entre les deux gares de Wernigerode sont aussi intéressantes car c'est une opportunité de voir les locomotives diesel à l'oeuvre. En effet, celles-ci sont rares en service commercial à Wernigerode. C'est aussi non loin de là que se trouve le célèbre passage à niveau en courbe situé au milieu d'un des carrefours de sortie de la ville. Un endroit à ne pas rater.



Wernigerode Westentor - Drei Anne Hohne

Pour moi, le plus beau morceau de la ligne. Après la desserte des quartiers périphériques de la ville, la ligne s'enfonce dans les bois et escalade la montagne. Les très sonores 151T tirent leur trains de 10 voitures avec courage dans cette montée infernale de 20 kilomètres. Un voyage sur la plate forme de la première voiture est un must qu'il faut faire quel que soit le climat. Personnellement, je l'ai fait dans la pluie, dans la neige et sous le soleil. Le plus beau étant sans doute sous la pluie en 2000 car le temps était tellement mauvais que j'étais le seul à rester dehors pour écouter la locomotive.

Nous arrivons alors à Drei Anne Hohne, ancienne gare de correspondance avec la compagnie privée HBE. En faisant de l'exploration pédestre, les vestiges de l'ancienne gare sont encore visibles. Drei Anne Hohne est le point de départ de la ligne du Brocken mais aussi un des endroit habituels pour les prises d'eau. Lors d'affluences, trois trains peuvent s'y côtoyer.

Drei Anne Hohne - Brocken

La ligne vers le Brocken n'est réouverte que depuis 1992. En effet, passant à quelques mètres de l'ancien rideau de fer, celle-ci était considérée comme domaine militaire pendant la guerre froide. Lors de la montée, on peut apercevoir les vestiges du rideau de fer, gardés comme monument. La ligne en elle même est moins spectaculaire que la montée depuis Wernigerode mais donne un très beau point de vue sur la vallée. Il est dans mes projets de monter au Brocken en train et d'en redescendre par le sentier de randonnée qui longe la ligne. C'est l'occasion prendre un bon bol d'air et de réaliser de superbes photos des trains se rendant au sommet.


 

Drei Anne Hohne - Nordhausen

Continuons la ligne traditionnelle vers Nordhausen. Le profil de la ligne est ici plus calme, la machine prend de la vitesse et se laisse glisser entre les forets et les champs de ce haut plateau. C'est une région peu peuplée où les gares sont peu nombreuses. Nous retiendrons cependant Benneckenstein dont le plan de voie est un peu plus important et où la remise abrite quelques engins musées.
L'architecture des bâtiments est également représentative du style local du début de siècle.


Après avoir dépassé cette gare, nous roulons vers Eisfelder Talmühle. Gare unique en son genre car elle ne dessert rien et n'as de portes que du côté des voies (car elle est bordée par la rivière). Sa seule raison d'être est la bifurcation de la ligne vers Stiege et Hasselfelde. Dans le temps, c'était une des gares les plus fréquentée du réseau grâce aux nombreux trains de marchandises sur trucks porteurs. Maintenant, il vaut mieux ne pas rater le train qui y passe.

 



Nous partons maintenant pour Ilfeld et Nordhausen. C'est la partie la moins touristique de la ligne, et donc celle ou les vapeurs sont le moins présentes. C'est ici le royaume des autorails assurant la desserte de Nordhausen. Un vrai service public avec de vrais voyageurs allant en ville pour y faire des courses ou pour travailler. Ilfeld est le terminus du service de banlieue de Nordhausen. Ces services sont assurés par des trams de la série Combino adptés pour le service mixte diésel / électrique. Quelques sièges ont été retirés pour permettre l'installation du moteur. Une fois arrivé en ville, le conducteur commute le mode d'exploitation en mode tram. Lors de l'arrêt situé devant la place de la gare, le panto est levé ce qui coupe le moteur diésel. L'autorail devenu tram continue alors sa route vers le terminus de la ligne 1. 


Une des caractéristiques de cette section est la gare de Niedersachswerfen-Ost d'où, au temps du troisième Reich, partait un raccordement qui desservait le camps de concentration de Dora, subsidiaire de celui de Buchenwald, et où se construisaient les fameuses bombes volantes du type V1.

Dernière ligne droite avant Nordhausen. Nous sommes maintenant dans la plaine industrielle et notre autorail se comporte comme un tram. S'arrêtant devant les centres commerciaux ou au centre des villages. Bientôt nous longeons le dépôt de Nordhausen et les ateliers.

 

Tout de suite après, nous entrons à la gare du Nord, terminus de notre voyage.
Le plan des voies à ici changé ces dernières années car seul les trains à vapeur utilisent encore les voies du plan ci-dessous.
Les autorails / trams quittent la ligne de train proprement dite et se faufilent sur la place de la gare pour et continuer leur trajet en tant que tram.Ces tramways méritent eux aussi une petite visite.


Nous venons donc de parcourir 88 kilomètres en voie métrique dans un décor d'une grande beauté et dans un matériel superbe. L'Internet ne rendant pas encore les odeurs et les sensations, je ne peux que vous suggérer de passer par cette région à la prochaine occasion.

© Claude & Eric Binamé
www.train-tram.be